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Les champions du Box Office Les champions du Box Office en France

en France


Chiffres provenant du CNC (sauf précision).

le bandeau de pub


Titre Année de sortie Entrées Pays
215 Papa, Maman, la bonne et moi 1954 5 374 202 France

Affiche de Papa, Maman, la bonne et moi
Basé sur un sketch/chanson de Robert Lamoureux, et avec celui-ci en tête d'affiche, le succès du film repose à la base sur ses épaules. Alors qu'il vient de commencer le cinéma en 1951, il a déjà eu de francs succès : deux comédies de 1951 dont il est la tête d'affiche dépassent déjà les 3M d'entrées ("Le roi des camelots" dépassera même les 4M à terme), et en 1952 et 1953, il est la star de trois autres comédies qui dépasseront les 2M d'entrées. "Papa, Maman, la bonne et moi" est donc attendu pour terminer au-dessus des 2M, et espéré à 4M si c'est un bon Lamoureux.

Sorti le 26 novembre, le film démarre bien, avec quatre semaines au-dessus des 100 000 entrées, avant d'exploser lors de Noël avec 377 624 entrées, prenant la tête du classement hebdomadaire. Et même si pour le Nouvel An il se fait ravir la première place par Fernandel et son "Ali Baba", avec 386 432 entrées de plus il cumule déjà 1 467 636 entrées, on part sur du très haut niveau, le "dernier Robert Lamoureux" était très attendu.

Après encore une bonne semaine à 170 672 entrées (et 1 638 308 de cumul), le film baisse rapidement sur janvier, puis remonte en février dans la zone proche des 100 000 entrées par semaine, dès février il franchit les 2M d'entrées, confirmant son excellent démarrage.
Mi-mars il remonte et lors d'une magnifique semaine à 287 716 entrées, il reprend la tête du classement hebdomadaire, cumulant déjà 2 674 514 entrées, il a désormais toutes les chances de pouvoir faire encore mieux que "Le roi des camelots" qui avait mis près d'un an à atteindre ce box-office.
Il reste encore deux semaines en tête et au-dessus des 200 000 entrées, cumulant fin mars déjà 3 119 124 entrées, c'est un succès très rapide! Les 4M paraissent gagnés, et les 5M deviennent réalisables.
Avec un tel succès foudroyant, une suite est mise en route, dont le tournage commencera dès juin 1955.

En avril il continue à attirer, et les 3,5M sont passés avant la fin du mois.
En mai, il ralentit, mais c'est tout de même 3,8M en fin de mois.
Il n'est que peu diffusé en juin et juillet, et il faudra attendre la mi-août pour le voir passer les 4M.
Affiche de Papa, Maman, la bonne et moi

Affiche de la suite rapidement tournée de "Papa, maman, la bonne et moi".

Après cette première partie de carrière brillante, le film ralentit sévèrement, en automne sa seconde partie de carrière est nettement moins spectaculaire. Et en novembre 1955 sort déjà la suite : "Papa, Maman, ma femme et moi", qui marchera fort pour les vacances de Noël, mais n'aidera curieusement pas le premier film à être rediffusé. Il semble donc que "Papa, Maman, ma bonne et moi" a moins attiré lors de sa carrière dans les salles de quartier.

Fin 1955, le film cumule un magnifique 4 765 495 entrées, en seulement 13 mois!
Après un tel départ, les 6M sont possibles, et même plus en cas de reprise à franc succès. Mais sa seconde partie de carrière a été moins brillante, mauvais signe.

En 1956, le film ajoute 405 370 entrées, joli score, le cumul est de 5 170 865 entrées, les 6M restent en vue.
En 1957, il ajoute 101 113 entrées, cumulant 5 271 978 entrées, second plus gros succès des sorties de 1954 ("Le comte de Monte-Cristo" étant en deux films, voir sa fiche).
Et lors de sa suite de carrière jusqu'en 1969, il n'ajoutera que 102 224 entrées à son box office, quand les autres très gros succès de 1954 ajouteront au moins 300 000 entrées après 1957, parfois même plus du million d'entrées (et plus de 2M pour "Tant qu'il y aura des hommes").
Louis De Funès en second rôle n'aura aucunement participé au succès du film, quand ce dernier devint célèbre, la carrière de "Papa, Maman, la bonne et moi" ne redécolla pas.
Et depuis fin 1969, il n'a plus été projeté.

Sa suite est aussi un gros succès (3 791 479 entrées, dont 3 601 930 entrées lors de ses premiers 24 mois d'exploitation, là aussi la carrière a été courte pour l'époque).
Ces deux films (à succès...) ont été attaqué par les représentants de la Nouvelle vague (qui ont eu plus de succès d'influence historique que dans les salles, à l'exception notable des "400 coups"), symbolisant pour eux le cinéma de papa, ringard.


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