Google tag (gtag.js) Boxoffice Folie-grandeurs

Les champions du Box Office Les champions du Box Office en France

en France


Chiffres provenant du CNC (sauf précision).

le bandeau de pub


Titre Année de sortie Entrées Pays
198 La folie des grandeurs 1971 5 568 863 France  Allemagne  Espagne

Affiche de La folie des grandeurs
Depuis 1964 et les sorties du "Gendarme de St Tropez" et de "Fantomas" en 1964, De Funès est devenu une star, et depuis "Le corniaud" et "La grande vadrouille" il est devenu LA star (certes en duo avec Bourvil mais le reste de son box office de l'époque en fait bien LA star). Cependant il y a une légère baisse au box office depuis la fin des années 60, avec le dernier épisode des "gendarmes" qui fait le moins bon score des quatre films (4,1M d'entrées tout de même à fin 1971, premier des sorties de 1970, et 4,87M au final), et trois films originaux qui sont des francs succès mais moins que les années précédentes : "Le tatoué" à 3,2M (pourtant avec Jean Gabin, on espérait plus de 4M), "Hibernatus" à 3,2M, et "L'homme orchestre" à 1,9M (il finira à 2,14M) son plus faible score dans un rôle principal depuis la sortie du premier "gendarme". Et les deux premières sorties de 1971 ne redressent pas la barre : "Sur un arbre perché" en avril n'en est qu'à 1,4M (et finira à 1,6M, le nouveau plus bas score d'un De Funès depuis 1964) suivi de "Jo" en septembre qui démarre mieux avec 1,2M, mais pas de quoi sauter au plafond (et il finira effectivement sous les 2,5M, troisième moins bon résultat, tous les trois en 1970-71).
De Funès sera en tandem avec Yves Montand, pour la première fois. Montand n'a pas la même attraction au box office que Gabin ou Bourvil (qui aurait dû jouer son rôle mais est malheureusement décédé avant), mais il est apprécié du public, bien que plus connu pour ses rôles dramatiques que pour la comédie, et ses derniers gros succès sont même franchement dramatiques : "Le cercle rouge", "L'aveu" et "Z", heureusement il avait plu précédemment dans "Le diable par la queue" en 1969.
Le budget est gros, le film met le paquet pour distraire (course-poursuites, décors, etc) en plus du côté comique, il se doit de faire un bon 4M au box office afin de montrer que De Funès règne encore, et il sort le 8 décembre pour conquérir les vacances de Noël. Mais il n'est pas le seul avec cette envie : le dernier Disney sort le même jour ("Les Aristochats"), puis ce sera "Lucky Luke" pour aussi le public familial, le retour de Sean Connery dans le rôle de James Bond après un film avec Lazenby ("Les diamants sont éternels"), et "Les Pétroleuses" avec BB et Claudia Cardinale (il y a aussi quelques "petits" films sans une grosse attente au box office, dont "Les Bidasses en folie" côté comédie, et qui finalement sera le film n°1 sur la longueur!).
Affiche de La folie des grandeurs
"La folie des grandeurs" sort d'abord sur quelques salles en exclusivité essentiellement parisienne, troisième de la semaine avec 120 939 entrées (dont 117 000 entrées sur 11 salles parisiennes). En seconde semaine, sa diffusion s'élargit, et il monte à la seconde place, avec 340 564 entrées.
Pour la semaine de Noël (sur 10 jours jusqu'au 31 décembre), il donne la pleine puissance de son pouvoir d'attraction, c'est un franc succès, avec 1 060 206 entrées! Avec un cumul de 1 521 709 entrées, il dépasse déjà "Jo" (toujours à l'affiche avec 57 798 entrées sur la semaine de vacances, et 1,287M de cumul), ainsi que "Sur un arbre perché"! Tout va bien pour De Funès, qui retrouve le succès massif, même s'il doit se contenter de la seconde place derrière "Les Aristochats".
Et sur les 4 jours du début janvier, il passe premier, et ajoute 333 714 entrées, sortant des vacances avec 1 855 423 entrées.

Il résiste bien à la période hors vacances, restant premier, avec 351 804 entrées. Mais la semaine suivante voit arriver un film que personne n'attendait : "Les bidasses en folie", qui a grimpé de semaine en semaine, cela se transforme un peu en duel de l'ancien face aux nouveaux. En Cumul, De Funes est encore un million devant, avec maintenant 2 488 085 entrées (mais un million derrière "Les Aristochats").
Il restera encore une semaine au-dessus des 200 000 entrées, la sixième et dernière au-dessus de cette barre.

Il passera encore 4 semaines au-dessus des 100 000 entrées (soit 11 semaines), profitant des vacances de février pour résister (quand "Les Aristochats" eux explose lors des vacances, déjà 4,6M de cumul), et il atteint 3 389 572 entrées.
Il se fait dépasser en cumul par "Les bidasses en folie" la semaine suivante, LA grosse surprise de Noël 1971. Ceci dit, "Les Aristochats" est énorme aussi, battant tous les records de Disney sur une seule exploitation! Du coup on remarque moins que le film avec De Funès et Montand fait un très bon score en soit, même s'il baisse classiquement pour l'époque.
Affiche de La folie des grandeurs
Les 3,5M sont dépassés début mars. Et surprise, il se maintient très bien sur mars, et en fin du mois il repasse même au-dessus des 100 000 entrées, c'est sur ce mois qu'il peut avoir fait la différence pour passer de très gros succès à champion. Début avril il est à 3 952 354 entrées, et encore huitième hebdomadaire.
Mais le box office est plein de surprise, et après un mois de mars où il ne baisse pas, il s'effondre en quelques semaines d'avril, disparaissant même du top 30. Il cumule alors 4 133 260 entrées. Peut-être grâce à la période estivale, il pourra de nouveau progresser, mais au-delà des 4,5M semble maintenant difficile, peut-être 4,7M en cas de reprise dans quelques années.

Et effectivement, il revient dans le top 30 puis top 20 puis le top 10 en juillet, les chiffres ne sont pas très hauts en cette saison, comme d'habitude, mais le box office de "La folie des grandeurs" monte. Les 4,3M sont passés en juillet, puis en août les 4,4M puis fin août ce sont les 4,5M, l'été aura donné un sacré coup de pouce à la carrière du film. Survivra-t-il à la rentrée (période à la grosse fréquentation, mais à la grosse concurrence)?
Et bien non! Il disparait du top 30 immédiatement.

Fin 1972, "La folie des grandeurs" cumule un très bon 4 724 246 entrées, mais on aurait même pu espérer plus vu le projet et le démarrage. Il est quatrième des sorties de 1971, derrière le Disney et deux films vraiment pas attendus à ce niveau-là (le film des Charlots, et le drame "Mourir d'aimer"). Ceci dit on peut aussi comparer avec les autres grosses sorties de Noël (qui sont aussi des succès), qu'il éclate totalement : "Lucky Luke" avec 2,3M, "Les Pétroleuses" avec 2,1M et le James Bond avec 2M (qui lui déçoit quand même un peu - il complètera lors de reprises son box office à 2,5M, ce qui reste très en dessous des précédents 007 joués par Sean Connery).
Affiche du disque de La folie des grandeurs
La musique de Polnareff devient célèbre aussi.

Et sa carrière n'est pas finie! En 1973, c'est encore 217 800 spectateurs qui viennent rire des misères de Don Funès; puis il ajoute encore 100 915 entrées en 1974, dépassant le plafond symbolique des 5M, plus gros succès de De Funès depuis "Le gendarme se marie" en 1968; enfin presque puisque "Les aventures de Rabbi Jacob" dépasse les 6,3M d'entrées fin 1974. "La folie des grandeurs" est du coup le dixième film de De Funès à dépasser les 5M.

Et en 1975-76, "La folie des grandeurs" attire encore les fans, De Funès ne sortant pas de film suite à des problèmes de santé, le film ressort et c'est sur ces deux années 390 070 entrées de plus (avec notamment un beau succès en août 76), et encore 116 347 entrées en 1977, soit en tout plus d'un demi-million d'entrées de plus! Finalement, le film aura tenu sur la durée.
Sa carrière se termine alors, laissant le relais à la télévision.

En Espagne, "La folie des grandeurs" est également un beau succès avec 1,2M d'entrées.

Le film est un des plus gros succès de la télévision : en 2020 pour ses 50 ans, il en est déjà à 19 télédifusions et réalise encore le meilleur score annuel d'un film diffusé sur France 2, avec encore 5,40M de téléspectateurs!


Accueil internautes :
AC 8,2 (21 5000). SC 7,1 (22 000). IMDB 7,2 (7000). K 7,7 (4300). FA NS. D 7,9 (1762).
Adoré sur les sites francophones, aimé ailleurs (très peu noté sur le site hispanophone et le site chinois).


Progression pendant les cinq dernières années :

Progression LENTE et IRREGULIERE.
Entre 500 et 2000 entrées en cinq ans et parfois moins de 100 entrées par an.